Le poète André Schmitz est décédé ce vendredi 15 janvier 2016 au matin et nous pensons à lui avec émotion.
La cérémonie d’adieu aura lieu mardi 19 janvier à 10h à l’église de Turpange.
« Quand il est mort le poète, tous ses amis pleuraient... » dit la chanson de Bécaud. André Schmitz s’en est allé discrètement à l’image de sa vie. C’était un de nos plus grands poètes francophones d’aujourd’hui. Sa parole concise, dense, profonde, comme le verbe de la plupart des poètes, n’avait pas sa place dans le blingbling , le people, et autres leurres et colifichets de nos sociétés adorantes du Veau d’or. André Schmitz ouvrait une autre voie, celle de la poésie, du spirituel, de la pensée, dans une langue épurée, ferme à l’image de son caractère d’Ardennais, pierre et bois.
Les mots pour le saluer manquent, nous devons laisser la parole au poète:
« Mort la douce
Ou mort la furie
Voici mon compte de jours
Et mon compte de nuits
Je remets mon livre
Et j’éteins mon sang
Mort,
furieusement
je demande ma révocation »
(Poème extrait du recueil Soleils rauques, De Rache,1973).
GD
Voici quelques mots adressés à André Schmitz, de la part de Blandy Mathieu
La planète pleure des « grands hommes »….
Sur la pointe des pieds, timidement pour ne pas déranger ses aimeurs..(du verbe aimer), une valise en papier mâché sous le bras, il a pris le chemin des douceurs, puis s’est envolé vers une planète dorée, le planète des grands hommes sans chichis.
Si vous le croisez ne faites pas de bruit, il n’aime pas du tout le bruit. Si vous le croisez dites-lui aussi que nous ne sommes pas tristes de son départ, il a tant donné de mots heureux immenses et espoirs, ce serait le trahir , je pense aussi qu’il n’aimerait pas trop…
Bonne route petit homme, que Vénus te protège.