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DÉCÈS DE NOTRE CONFRÈRE FRANCIS CHENOT

Francis Chenot, poète et co-fondateur de la Maison de la poésie d’Amay vient de nous quitter ce lundi 13 juillet 2020. Il a créé les éditions de l’Arbre à Paroles, et fut (avec Francis Tessa et Rio Di Maria) l’un des principaux responsables de la revue L’Arbre à paroles durant de nombreuses années. Il fut également co-fondateur de la Maison de la poésie d’Amay, rédacteur en chef du bimestriel « Une autre chanson » et chroniqueur au « Drapeau rouge« .
Francis Chenot est né le 6 mars 1942 à Petitvoir. De l’Ardenne, il a gardé les silences têtus et l’économie de mots qui caractérisent son écriture. il a publié une vingtaine de recueils. Deux titres importants: « Mémoire de schiste » (en 1981 à l’Ardoisière – et prix René Lyr 1982 – réédité en 1990 à l’Arbre à paroles) et « Le principe de solitude » en 1997 à l’Orange bleue. Des recueils qui, avec leur distance vis-à-vis de la mondanité littéraire, lui vaudront le prix Arthur Praillet 1997. Fin 2003, paraissent les « Carnets d’écorce« , selon lui son livre le plus abouti qui le consacre comme un poète échappant aux catégorisations faciles. En 2006, « Bûcheronner le silence » paraît en coédition à l’Arbre à paroles et aux Écrits des forges, ce recueil marque une continuité évidente entre pays de forêts et de neige dont il est question dans cette médiation habitée par bien autre chose que le seul silence. Et enfin en 2009, « Petits matins » dans la collection Buisson ardent de l’Arbre à paroles.
Article dans Le Carnet et les Instants https://le-carnet-et-les-instants.net/2020/07/15/deces-de-francis-chenot/
NOS ACTIVITÉS
Les membres du Conseil d’Administration se sont contactés à distance. Une première réunion en présentiel a eu lieu dans nos locaux le samedi 6 juin à 16h. Une seconde AG a eu lieu le samedi 4 juillet. Les rapports se trouvent dans la rubrique « Pour nos membres »
Réunion de la commission « Musées de la province de Luxembourg » mercredi 26 août à Arlon en préparation de l’exposition à la MCA en mai 2021. Les mesures sanitaires seront respectées.
Prochaine AG le SAMEDI 10 OCTOBRE à 10h à Vielsalm.
Présentation des récents ouvrages de Paul Mathieu Les noces de l’écureuil (nouvelles) et D’abord un peu de jour (poèmes) ainsi que des Cahiers de l’Académie n°31, le jeudi 24 septembre dans nos locaux à Arlon.
Promenade artistique à Bruxelles le samedi 24 octobre.
Participation aux Rencontres culturelles au Palais à Arlon du 27 au 29 novembre, entre autres une Table ronde sur la littérature française de Belgique et des Regards croisés sur la place du langage dialectal.
Inauguration officielle de nos locaux le vendredi 4 décembre à 18h.
Exposition « Nos musées s’exposent » à la Maison de la Culture d’Arlon, du 14 mai au 6 juin 2021.
Journée La Misbour en forêt d’Anlier le samedi 29 mai 2021.
ACTIVITÉS DE NOS MEMBRES
PHILIPPE GREISCH
présentera Marcel CLÉBANT, qui fut membre de l’Académie Luxembourgeoise, le samedi 29 août au Palais à 14h, dans le cadre des Rencontres Écologiques d’Été. Le titre de la conférence sera « Marcel Clébant, un arlonais pionnier de l’écologie »
ANNEMARIE TREKKER

a publié « Vivre le confinement« , témoignage d’une vingtaine d’autrices et d’auteurs, chez L’Harmattan, dans la collection Traces de vie.
JEAN-CLAUDE SERVAIS

La petite reine sera rééditée en noir et blanc le 21 août 2020.
L’Agenda Servais paraîtra le 11 septembre.
Le loup m’a dit paraîtra le 23 octobre.
GAUTHIER LOUPPE
Interview de Gauthier LOUPPE dans l’émission « Juste quelqu’un de bien » sur TVlux
https://www.tvlux.be/video/autre/societe/gaulthier-louppe_34932.html
PRIX PIERRE NOTHOMB 2020
La Fondation Pierre Nothomb lance un appel à textes pour le prix Pierre Nothomb 2020. Les soumissions sont attendues pour le 28 août 2020 à 12h.
Organisé par la Fondation Pierre Nothomb, en partenariat avec l’Académie luxembourgeoise et la Province de Luxembourg, le prix Pierre Nothomb récompense chaque année un auteur francophone pour un texte inédit répondant au thème de l’année. Pour l’édition 2020, il s’agira de présenter un sonnet sur le thème « cosmos ».
Les candidats enverront leur sonnet pour le 28 août 2020 à 12h au plus tard à l’adresse : prixnothomb2020@gmail.com La somme de 300 € récompensera l’auteur du texte lauréat ; un deuxième et troisième prix, respectivement de 200 € et 100 €, sont également prévus.
Pour que la candidature soit recevable, une fiche d’identification doit être remplie, comme indiqué dans le règlement ci-joint https://le-carnet-et-les-instants.net/wp-content/uploads/2020/06/R%C3%A8glement-prix-Pierre-Nothomb-2020.pdf
ALBERT RATY
Le Centre d’interprétation d’Art et la Fondation Chaidron-Guisset à Vresse-sur-Semois proposent jusqu’au 15 novembre une exposition exceptionnelle d’une centaine d’oeuvres du peintre Albert Raty pour célébrer le cinquantenaire du décès de l’artiste.
PIERRE NOTHOMB
Le récit « La maison du vieil homme est comme un poème » vient de paraître chez L’Harmattan, dans la collection Encres de vie, dirigée par Annemarie TREKKER.
Article dans L’Avenir du Luxembourg du lundi 6 juillet 2020.
Article dans La Libre Belgique et dans la revue de l’AREAW

PAUL MATHIEU
Les noces de l’écureuil sont présentées dans L’Avenir du 2 juin : https://www.lavenir.net
/cnt/dmf20200601_01479391/paul-mathieu-des-nouvelles-en-clair-obscur, ainsi que dans la revue Traversées.
Article de Marielle Gillet dans L’Avenir du Luxembourg du lundi 10 août sur le recueil D’abord un peu de jour.
BENOÎT MERNIER
présentera un concert le 18 juillet à 18h au Festival international de Genève 2020
nous offre régulièrement des interprétations et des improvisations à l’orgue sur son site Facebook.
est interviewé dans l’émission « Paroles d’artiste » sur Musique 3 : https://www.rtbf.be/auvio/detail_paroles-d-artistes?id=2667336&jwsource=fb&fbclid=IwAR09XzqG8xlLdloskKREvdJJlMzoCbcXL6uI7AuTV0A9OZDQrP2TBzO9N1Q
PATRICK MC GUINNESS
Les pages « Culture » du Soir présentent Patrick Mc Guinness et son dernier ouvrage « Jetez-moi aux chiens », en date du 23/05/20.
LOUIS-ALPHONSE LECOMTE
GUY DENIS / MICHÈLE GARANT

Les feuilles se souviennent-elles du vent qui les caressa ? GD
Les feuilles se souviennent-elles du vent qui les caressa ? (GD)
C’est le vent qui a
tracé leurs rainures duveté leurs feuilles et denté leurs limbes
coulé tout ce vert qui danse dans le soleil
(MG)
ON NOUS INFORME…
En octobre prochain une exposition collective aura lieu dans les installations du WEX à Marche-en-Famenne. Informations complètes concernant cette exposition sur le site internet http://www.lagrandegalerie.be. L’organisation est mise sur pied à prix coûtant et donne des pistes pour financer l’espace d’exposition de chacun. Un collectif d’artistes peut aussi être envisagé.
Inscriptions avant le 18 juin. Responsable à votre disposition : F. Lurquin.
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DÉCÈS DE NOTRE CONFRÈRE ANDRÉ MATTHYS

André MATTHYS est décédé le mardi 5 mai 2020. Archéologue médiéviste reconnu il a, durant de nombreuses années, dirigé en tant qu’Inspecteur général le service du Patrimoine de la Région wallonne. Il a également été un pilier de la rénovation du château d’Herbeumont.
Nos pensées émues vont à sa famille. Une cérémonie d’hommage aura lieu à la ferme de la Ramée dans le Brabant wallon dans les mois qui viennent. Ce sera là pour l’Académie l’occasion de témoigner à la famille les sympathies et les condoléances des confrères et consœurs.
Un article est paru dans l’Avenir du Luxembourg daté du mercredi 6 mai, https://m.lavenir.net/cnt/dmf20200505_01472459/matthys-etait-un-geant-du-patrimoine?, sur le site du Réseau des médiévistes belges de langue française: https://rmblf.be/2020/05/08/hommage-andre-matthys-1944-2020-inspecteur-general-du-patrimoine-a-la-region-wallonne/amp/ ainsi que sur le site de l’Agence Wallonne du Patrimoine https://agencewallonnedupatrimoine.be/news/un-grand-homme-nous-quitte/

GAUTHIER LOUPPE

« Je travaille beaucoup, pour l’école et pour moi-même. En fait mon travail est d’office le confinement, donc j’aime ça. Je termine un violon, je vous enverrai des photos plus tard.
Je souhaite partager avec les membres de notre Académie un petit montage vidéo qui présente mon quatuor d’instruments nommé « Phénix », avec toute la symbolique qui s’y trouve. Le concert a été donné au Cercle Gaulois Littéraire et Artistique à Bruxelles. C’est le compositeur Robert JANSSENS de Bruxelles qui a écrit « Les 7 péchés capitaux » pour mes instruments. A ce jour, 6 compositeurs ont composés des œuvres pour mes instruments : un Liégeois, deux Bruxellois, un Flamand, un Italien et un Américain.
Voici le lien de la vidéo, qui dure 4 minutes. L’œuvre complète a une durée de 35 à 40 minutes. https://www.ecoledelutherie.eu/index.php?rub=207
Avec mes meilleures pensées pour tous et surtout pour chacun »
CONSTANTIN CHARIOT
Avec Chroniques d’un Printemps Confiné, l’équipe de la galerie La Patinoire royale vous propose de lire, de partager quelques réflexions de ses artistes, actuellement dans un monde de l’art à l’arrêt, source d’inquiétude et de questionnement. «Le doute et la peur sont les auxiliaires des grandes initiatives» (Amélie Nothomb) |
JEANNE SUSPLUGAS Comment vis-tu cette période inédite ? Mon quotidien n’est pas si différent car je vis une partie du temps confinée chez moi. Mais là, j’ai découvert que j’avais des voisins juste en face (rires). Penses-tu que cette période a un impact sur ton travail? Dans la mesure où je me place en témoin de ce qui m’entoure, cette situation a déjà un impact sur mon travail. Depuis le début du confinement, je revisite mon travail qui tourne notamment autour des questions de la maison, de l’enfermement. Je réfléchis beaucoup à l’interprétation que prennent des pièces comme «There’s no place like home» ou « Peeping Tom’s House». Dans la première je soulève le caractère aliénant de la maison – une jeune femme répète inlassablement «there’s no place like home». Qui cherche t-elle à convaincre ? Elle-même ou ceux et celles dont c’est la «contre vérité» ? Car être chez soi ne signifie pas automatiquement être bien en soi. La maison peut devenir malveillante et se changer en lieu d’enfermement, d’étouffement, de mal être, de violence – les violences faites aux femmes sont dramatiquement en hausse depuis le début du confinement. Quant à la seconde, elle évoque le voyeurisme à l’intérieur de la maison qui tout à coup devient celui des dits voisins. Un monde à la limite du basculement délétère pour le non respect des règles sanitaires – les commissariats font face à une explosion d’appels ces dernières semaines. Alors qu’il y a si peu d’appels pour signaler les violences intrafamiliales – pendant et hors confinement. Quel rôle peut/doit jouer selon toi l’art en ce moment ? Peut-être que certaines personnes prendront conscience de la nécessité de l’art. Pourrait-on appréhender une telle situation d’enfermement, même relatif, sans livres, films ou images ? Toi et moi savons que la vie est impossible sans artistes, pourtant je doute souvent de ma place dans cette société. Une des choses qui m’aide c’est quand quelqu’un me dit «Merci d’exister car c’est grâce à vous les artistes que je tiens, que je survis». Alors j’ai l’impression de contribuer à rendre le monde un peu plus «supportable» voire, soyons folle, un peu meilleur. Sans ces retours, cette place ne serait pas tenable. |
https://vimeo.com/105050323 Jeanne Susplugas, There’s no place like home, 2012, 16:9, Loop – Copyright : Jeanne Susplugas Quel impact peut avoir selon toi un tel séisme sur le monde de l’art en France et dans le monde ? Les répercussions sur le monde de l’art vont être très importantes. Mais, nous, les artistes, avons l’habitude de la précarité, des basculements, des adaptations nécessaires. Cette crise sanitaire permettra peut-être de contrer une forme de cynisme, de mépris voire de folie comparables à n’importe quel système spéculatif. Elle pourrait ainsi aider à ce que les collectionneur.se.s achètent avec leurs yeux et leur cœur et non avec leurs oreilles, pour revenir à l’art. Pensez-vous qu’en matière de conscience écologique cette crise soit une alerte et entraîne des changements durables dans nos habitudes et comportements vis-à-vis de l’art ? Personne ne peut savoir s’il y aura des changements mais je m’autorise parfois à en rêver… malheureusement l’histoire nous a montré qu’une fois la tempête passée la vie reprend son cours «normal». Hors c’est bien de normalité dont il est question. Personnellement, je n’ai pas envie qu’il revienne à la normale mais qu’il y ait un changement profond de notre manière de vivre, de nos valeurs. Mais je ne suis pas très optimiste. Je pense qu’il y aura, au mieux, des changements individuels. La question de l’écologie se pose très clairement pour le monde et donc pour les artistes qui «produisent» de l’art. Comment faire pour continuer sans accumuler, produire toujours plus dans un monde qui déborde ? La matérialité de l’œuvre ne saurait être remise en cause mais les matériaux utilisés, la manière de les faire circuler. Il est nécessaire d’améliorer notre relation au monde dans une réflexion collective. Cette question de l’écologie se pose aussi par rapport à tout le système de l’art devenu absurde, car plus en adéquation avec les prises de conscience récentes. Quel est l’empreinte carbone des grands rendez-vous de l’art ? Quelle est leur nécessité ? Peut-on continuer à cautionner ça ? Les artistes peuvent-ils toujours en être les complices même si pas toujours très consentants ? La dimension écologique apparaît en filigrane dans mon travail. Dans le Wall painting que je viens de réaliser à Paris et que je devais réaliser au mois de mai au Musée du Sart Tilman à Liège par exemple, je reprends plusieurs arbres de ma série de dessins «Arbre généalogique». Au-delà des phobies et autres pathologies, le mélange incongru des différentes espèces questionne sur une impossible cohabitation qui pourtant devient une réalité dans divers endroits du monde. |
BENOIT MERNIER
Interprétation par Benoît MERNIER d’une pièce de Heinrich Scheidemann, organiste allemand du XVIIe siècle, en poste pendant plus de 40 ans dans l’une des plus prestigieuses églises de Hambourg (jusqu’au moment où … une épidémie de peste mit malheureusement fin à sa carrière). Vidéo enregistrée sur le vif afin de continuer à faire vivre le lieu magnifique et l’orgue si inspirant de l’église du Sablon à Bruxelles.
Benoit MERNIER est heureux de vous présenter cette oeuvre et vous souhaite bonne découverte !
J…;;;;iii
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LE CLIN D’OEIL DE JEAN MORETTE
J’AI EU LA CHANCE DE VOIR « L’OBJET INVISIBLE » DE GIACOMETTI.
YVES KLEIN AURAIT-IL PEINT LA MER ROUGE EN BLEU ?
EN ENTRANT DANS UN MUSÉE, UN PEINTRE EST DEVENU FURIEUX EN VOYANT SON
MONOCHROME ACCROCHÉ À L’ENVERS.
UN PEINTRE LOCAL AVAIT BEAUCOUP DE SUCCÈS. IL EST DEVENU PLASTICIEN.
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GUY DUCATÉ – JEAN MERGEAI
Le tableau de Guy DUCATÉ, « Notre illustre passé industriel », date de 2019. L’extrait de Jean MERGEAI est extrait de Gaume, publié chez Legrain en 1988.

… en 1764 on dénombre, dans le Luxembourg, 43 fourneaux, 44 forges, 8 fenderies, 18 platineries (…). Cette industrie donne du travail, non seulement aux ouvriers qu’elle occupe directement, mais aussi à de nombreux bûcherons, à des charbonniers qui traitent le bois abattu par ces derniers, à des voituriers…
… vers 1890, un renouveau spectaculaire de l’industrie sidérurgique se produisit dans le bassin de la Chiers, notamment grâce à la mise en évidence des qualités de la minette.
La puissante usine d’Athus fut contrainte de fermer ses portes en 1977.